Mon propos, cependant, n’est pas de philosopher. Ceci n’est qu’un modeste essai sur la pêche du brochet. Un de plus, direz-vous ? Mais la faute en est à mes lecteurs, c’est-à-dire à vous-même, qui m’avez si gentiment demandé quelques pages, encore, et qui m’avez même prié de vous parler tout spécialement de parler du borcher. Comme je n’ai rien à vous refuser, je m’exécute de bonne grâce.
Toutefois, je vous ferai remarquer qu’un pêcheur, digne de ce nom, a tout profit à tirer d’une connaissance méthodique de moeurs du poisson qu’il chasse.
Il n’est pas indifférent de connaître le milieu, les façons de naître, de vivre et de mourir, de nager et chasser du poisson. Cela suppose un certain nombre de notations que je tâcherai de rendre aussi brèves et aussi claires qu’il m’est possible de le faire…
Librairie des Champs-Elysées – Paris – 1941