Un camp diciplinaire de l’Armée britannique en Lybie, pendant la seconde guerre mondiale.
Un soleil implacable, du sable à perte de vue, courés sous le poids de leur équipement ; les prisonniers – des soldats frappés de condamnations – gravissent et regravissent au pas de gymnastique la colline escarpée, miroitante, monstrueuse, qu’ils ont dût édifier eux-mêmes avec du sable et des rochers. Au pied de la colline artificielle, les gardiens, une poignées de brutes que domine l’ignoble figure du sergent-chef Williams,garde-chiourme dans le civil. Le heurt des caractères, le brutal éppétit de pouvoir du sergent-chef et la criminelle indifférence montrée par les autorités supérieures à l’égard des agissements de leurs subordonnés, conduisent à un dénouement dramatique d’une violence peu commune et qui est comme un cri d’horreur devant la bêtise et la méchanceté aveugles des hommes.
Ray Rigby, est né à Westcliff, en novembre 1916. Après avoir fait, sans conviction, tous les métiers, il passa six ans sous l’uniforme, en France, en Egypte, en Libye, en Sicile, en Italie, en Hollande et en Allemagne. C’est au cours de ces six années-là qu’il fit connaissance avec le système diciplinaire qu’il décrira avec tant de force dans “La colline des hommes perdus”.
Flammarion – 1966
Bon état général