1907-1914
Jacques Rivière avait vingt ans lorsqu’il résolut d’écrire à Paul Claudel,
qu’il admirait passionnément depuis un an,
pour lui demander la guérison de son inquiétude,
la réponse à la grande question, pour lui demander à l’aider à retrouver son Dieu…
Ce Dieu, “il avait été élevé par sa mère dans une étroite intimité avec lui ;
il avait appris à s’appuyer sur lui en toute circonstance, à le prier,
à prendre conseil, à recevoir ses inspirations.”
Mais sa mère était morte lorsqu’il n’avait que dix ans ;
et les tourments et les ardeurs de la jeunesse,
le dégoût d’un christianisme bourgeois et confortable,
l’orgueil d’une grande intelligence,
étaient venus lui cacher l’image de Dieu…
Librairie Plon – 1926
Bon état général