La question qui se pose ici, m’a été suggérée, par l’attitude de certains jeunes de notre temps à l’égard de la vie religieuse. Mais, en fait, je m’adresse tout autant, sinon plus, à leurs pasteurs, à leurs parents, à leurs copains, bref, à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont plus ou moins contribué à orienter leurs systèmes d’être-penser-agir.
Ne sépare-t-on pas trop, d’ailleurs, de nos jours, les générations ? Et n’arrive-t-il pas qu’on en complique inutilement les relations lorsqu’au lieu d’en souligner l’immense capital commun on en retient, en les exagérant, que les différences ou les particularités d’occasion ? Les constantes de la nature humaine ne gouvernent pas moins nos conduites que les variables de la conjoncture ou les fantaisies de la culture.
Michel Menu
Beauchesne – 1980