Frères d’armes, A la sueur de ton front, Le fanion rouge, La bonne vie, La veille des armes, Le moulin sans ailes, Au café de la marine, Le mont Calvaire, Mourir pour la Patrie, Notre-Dame des biffins, Victoire, Dans le jardin des morts, La maiosn du bouquet blanc, Mots d’amour, En revenant de Montamartre, Le retour du héros, Et c’est fini.
… La lumière aveuglante éclaira brutalement l’endroit. Immobiles, sans même remuer la tête, les hommes regardèrent. D’un seul coup d’oeil, ils virent les croix, les dalles, les cyprès : nous étions dans le cimetière. C’était un grand chantier de pierres broyés, d’arbres déchiquetés, et, dominant ces ruines, un grand saint sévère tenait sur ses bras joints un livre de marbre où, chaque nuits, les éclats sifflants gravaient des choses.
– Par ici, première section, commanda le sergent Ricordeau.
Notre file le suivit. Une torpille éclata à vingt pas dans une gerbe rouge. Tout le monde s’abattit. Dans le noir, un blessé cria…
(extraits du chapitre : dans le jardin des morts).
Cette scène se passe dans le cimetière de Neuville Saint Vaast dans le Pas-de-Calais, les français et les allemands étaient séparés de moins de 10 mètres. Le puit étant dans le cimetière, d’âpres combats s’y déroulèrent de longs mois.
Albin Michel – 1929