Mémoires d’un visage pâle
Etats-Unis, territoire Cheyenne, 1852 – un petit convoi d’immigrants en route pour la Californie est stoppé par les Cheyennes. Après plusieurs heures de palabres et beaucoup de whisky, la rencontre dégénère en bagarre. Un enfant de 10 ans, Jack Crabb, et sa sœur Caroline, sont kidnappés par les Indiens. Le jeune garçon sera alors adopté et élevé dans la tradition cheyenne, sous la tutelle du vieux chef Peau-de-la-Vieille-Cabane. Sur les traces de Jack Crabb, nous suivons l’histoire légendaire de l’Ouest américain, le massacre des Cheyennes par Custer à Wahista River en 1868 et, le 25 juin 1876, la bataille de Little Big Horn qui voit la fin du même général. A l’arrière-plan de cette fresque historique, nous découvrons la vie des Cheyennes au quotidien, dans leur intimité, leurs traditions. C‘est à l’âge canonique de cent onze ans que le dénommé Jack Crabb aurait raconté, sur magnétophone, ses « mémoires de visage pâle ». Le récit est-il véridique ? On n’en sait rien. Toujours est-il qu’il fut le prétexte et la pulsion d’une créativité littéraire exceptionnelle. Picaresque, truculent, toujours surprenant dans sa façon d’associer les mots, d’enchaîner les situations, ce « roman » fut unanimement salué par la critique américaine.
L’œuvre a inspiré le cinéaste Arthur Penn qui, en la portant à l’écran, donna de nouvelles lettres de noblesse au western et surtout aux Indiens.
Collection « Nuage Rouge » – Editions du Rocher – 1991
Bon état général, tranche salie