MM. Pellion et Marchet ont déjà publié toute une série des livres de piété édités avec un luxe qui s’impose à l’admiration des plus difficiles.
Le missel de la Terre Sainte, nouveau venu, ne le cède en rien à ses devanciers s’il ne les surpasse.
Un simple regard jeté sur quelques-unes de ces forêts suffit pour montrer qu’un vrai talent d’artiste a présidé à l’ornementation des pages et au choix des sujets. Variés à l’infini, ces sujets sont naturellement indiqués par le titre même de l’ouvrage : la vue de Nazareth, le tombeau de saint Jean-Baptiste, la chapelle de la flagellation, le lieu de l’Ecce Homo, la grotte de l’agonie, la montagne des oliviers, le Jourdain… ; les monuments, les églises et les sanctuaires, les ruines, les paysages, etc., aucun souvenir de la Terre Sainte n’a été oublié. Il n’y a pas jusqu’à la guirlande formant l’encadrement des pages qui ne rappellent une particularité des lieux sanctifiés par la présence du Sauveur : ici, les fleurs et les arbustes ; là, les villas, les rivières, les caravanes ; ailleurs les plaines et les montagnes passent successivement sous les yeux.
Ce livre est donc justement appelé le missel de la Terre Sainte. En suivant les offices dans ce nouveau paroissien, loin d’être distraite, l’âme sera édifiée : elle insistera plus respectueusement au divin mystère : aider par la vue du calvaire et des stations de la Passion, elle s’unira plus intimement à la Sainte Victime qui, chaque jour, continue sur l’autel son ascension d’amour.
En publiant ce livre, les éditeurs ont donc été très heureusement inspirés : mais nous ne savons ce que l’on doit le plus admirer ou de leur ingénieuse pensée ou de l’art avec lequel elle a été si merveilleusement reproduite !
Honneur donc au célèbre et plus éditeur dijonnais !
La meilleure récompense ambitionnée par eux, c’est que le nouveau missel aille partout réveiller dans les armes endormies l’amour de Jésus crucifié.
Du meilleur de notre cœur, non demandont à Dieu de bénir leurs efforts en réalisant leur vœu le plus ardent.
+ F. Henry (Evêque de Dijon)
Dijon, le 3 mai, jour de l’Invention de la Sainte-Croix (Sans date de millésime)
Tranche dorée – Plats intérieurs moirés – 1er cahier décroché