L’Archange du camp de Stassfurt
Un chef scout dans la résistance et la déportation
Avril 1944 : Paul Marchal, a trente ans et demi, est un homme comblé ! Professeur agrégé des lettres au Mans, très apprécié de ses élèves, et de sa hiérarchie, il a épousé, un an plus tôt, Kathleen, une jeune mancelle qui partage avec lui la passion du scoutisme. Le couple attend son premieer enfant pour l’automne. Chrétien et patriote, Paul s’est engagé dans la Résistance en acceptant notamment qu’un ami ancien scout transmettre, depuis son domicile, des messages par radio vers la France libre à Londres.
Le 22 avril tout bascule : Paul et son épouse sont arrêtés par la Gestapo, incarcérés au Mans, puis à Fresnes. Alors que Kathleen est libérée après trois mois d’incarcération, Paul doit prendre le chemin de la déportation, le 17 août, par un train qui ne devait pas partir et qui n’était plus attendu : Buchenwal, puis le camp annexe de Stassfurt où il est contraint à de très durs travaux de terrassements souterrains dans une ancienne mine de sel ! Ayant défendu des camarades injustement punis, Paul est tenu en suspicion par les autorités du camp qui n’attendent que la première occasion pour l’éliminer. Une affaire de vol de pommes de terre à laquelle la complicité de Paul n’est même pas prouvée, fournira cette occasion : battu à mort, il décède le 17 janvier 1945, à l’âge de trente et un ans.
Grâce aux carnets de Paul, aux témoignages de son épouse, de ses anciens scouts, élèves et compagnons de camp de concentration, et de recherches dans divers fonds d’archives, ce récit permet de retracer la vie de Paul Marchal, qui avait placé avant tout sa foi chrétienne et son patriotisme;
Né au Mans, le 5 septembre 1954, Didier Béoutis, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole nationale d’Administration, est administrateur civil de l’Etat. Conseiller dans plusieurs cabinets ministériels entre 1993 et 2007, il a été ensuite directeur des missions de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, puis directeur de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie. Il est aussi conseiller du XIIIe arrondissement de Paris, dont il fut adjoint au maire, de 1989 à 2001. Président de l’amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu du Mans, passionné par l’histoire de son lycée et, de manière générale, par celle de sa province natale, il s’attache à faire revivre les anciens professeurs ou élèves de son établissement qui ont eu des destinées marquantes.
Première partie : L’adolescent et l’étudiant
1. Des origines mosellanes et orléanaises
2. La passion du scoutisme
3. Etudiant en lettres… et déjà enseignant
Deuxième partie : Le militaire et l’enseignant
1. Un chasseur alpin affecté… en Tunisie !
2. La guerre et la politique vue par Paul Marchal
3. Une drôle de guerre chez les Joyeux Bat’d’Af
4. Saumur, ou “le passage sous le tunnel”
5. Professeur au lycée du Mans… et chef de clan routier !
6. Un mariage sous le signe du scoutisme
Troisième partie : Le résistant et le déporté
1. Paul Marchal, résistant
2. L’arrestation
3. Un convoi qui n’aurait pas dû partir
4. Trois semaines à Buchenwald
5. Le camp de Neu-Stassfurt
6. L’archange du camp de Stassfurt
Conclusion
Annexes
Les hommages à Paul Marchal
Apposition de plaques au lycée, 11 mai 1946 : discours
Quelques témoignages
Quelques portraits
Glossaire
Bibliographie
Index des noms de personnes
2013
Histoire Renault – Entretien avec Kathleen M… par Boulogne-Billancourt
Histoire Renault – Entretien Kathleen Crenshaw 2 par Boulogne-Billancourt
Histoire Renault – Entretien Kathleen Crenshaw 3 par Boulogne-Billancourt
Histoire Renault – Entretien Kathleen Crenshaw 4 par Boulogne-Billancourt