Dès l’âge de sept ans, elle sentit s’éveiller sa vocation. Elle obtient, en 1893, le premier prix de piano du Conservatoire de Dijon. Le 2 août 1901, elle entre au Carmel de Dijon ; elle y fait profession le 11 janvier 1903.
Le 21 novembre 1904, elle rédige sa célèbre prière : “O mon Dieu, Trinité que j’adore…”
Son ascension mystique dans le silence, la vie cachée, la souffrance, s’accomplit comme “louange de gloire de la Trinité”. L’influence de Thérèse d’Avila, de Jean de la Croix et de Thérèse de Lisieux l’inscrit profondément dans la tradition carmélitaine.
Atteinte dès 1905 d’une maladie incurable, Elisabeth s’efforce de s’adonner aux observances du couvent. Elle affronte avec héroïsme “l’oeuvre de destruction”, selon son expression, qui dévaste son être. “Je vais à la Lumière, à l’Amour, à la Vie”, telles furent ses dernières paroles avant sa mort survenue à l’aube du 9 novembre 1906. Sa “montée vers Dieu” s’acheva ce pressentiment : “Il me semble qu’au ciel ma mission sera d’attirer les âmes en les aidant à sortir d’elles-mêmes pour adhérer à Dieu par un mouvement tout simple et tout amoureux, et de les garder en ce grand silence du dedans, qui permet à Dieu de s’imprimer en elles, de les transformer en Lui.”
Elisabeth de la Trinite a été béatifiée, le 25 novembre 1984, par le pape Jean-Paul II.
Declée de Brouwer – 1993
Bon état général