Les Français ne s’aimaient plus. La France n’était plus, en ces temps de construction européenne et de mondialisation, l’objet d’un “amour sacré”. Mais les il y eut ce mois de juillet 1998 fut oublié, sauf football. Plus que la victoire en finale de la coupe du monde, l’événement imprévu, ce furent les Marseillaise improvisées sur les gradins et les milliers de drapeaux tricolores surgit d’on ne sait où. “On a gagné !”, ce cri traduisit le bonheur de reconstituer une communauté nationale. Le bonheur d’être français. Cette résurgence est la preuve que les Français concervent dans leur inconscient le regret d’un grand projet commun et de grands accomplissements de la Nation.
L’attention de cet essai est de retrouver les raisons et le sens de cette appartenance à une patrie, une histoire partagée, un patrimoine, une langue, un avenir ensemble. Nous communauté de naissance une communauté de citoyens qui demeurent, dans un monde incertain et dangereux, la limite politique qui nous aide à nous identifier. L’enracinement historique qui ouvre à l’univers.
Avocat, membre de l’Académie des sciences morale et politique, Jean-Marc Varaut a publié des ouvrages de philosophie du droit. Et, comme historien, Poètes en prison, Le procès de Nuremberg, La Terreur judiciaire, Le procès Pétain, Les procès d’Oscar Wilde (Perrin), Le procès de Jésus (Plon).
Plon – 1999