Entre la moret du Grand Roi et la mort de cette Reine qui fut si belle, le coeur inquiet trouve d’étranges similitudes.
Tous deux furent frappés à la tête, du même côté, à la même place.
Leur mort fut entourée des mêmes symboles de sérénité, de durée et de grâce.
Ici c’était la Meuse et ses rochers abrupts et l’ombre des hautes futaies.
Là-bas c’était un lac paisible, tout bordé de roseaux graciles qui dansaient dans la brise au rythme calme et scintillant des vaguellettes.
C’était les Alpes Bernoises, si accueillantes, si abordables, où les sommets sont roses et bleus, par delà les bondissements d’une opulente verdure.
Pauvre Reine de Belgique, qui fus si belle, si bonne.
Gentille dame que nous aimions avec tant de douceur, parce que toute notre vie rayonnait à nos yeux comme un miroir limpide où nous reconnaissions l’idéal secret de nos coeurs.
Un livre à lire ou à relire en ce 75e anniversaire de la disparition de la Reine Astrid, mère du Roi Albert II.
Les Editions Rex – 1936