Au printemps de 1940, ceux qui attendent les chars et les avions nazis sont essentiellement les Français. Ils ne disposent pour tout secours étranger que des avions livrés par l’Amérique, et de rares divisions britanniques. Le rôle de la Grande-Bretagne est surtout maritime : elle barre le Pas de Calais et tient la mer du Nord. L’Occident compte sur les Français pour tenir la ligne Maginot.
Nul ne peut cependant ignorer que la France, saignée à blanc par la dernière guerre, dispose de trop peu d’hommes jeunes pour résister à son puissant voisin : la classe 1936 ne compte que 165.000 conscrits contre 480.000, la même année, en Allemagne. Le Reich a désormais 85 millions d’habitants, dont il peut tirer 12 millions de soldats…
Fayard – 1986 – 645 pp.