Par le Marquis de Lévis
J’ai essayé d’exposer dans ces pages l’acceuil si sympathique, je dirai même chaleureux, que j’ai reçu au Canada. Ce n’est pas assurément que je craigne de l’oublier. Il est de ces choses qui ne s’effacent à jamais de la mémoire. J’ai voulu faire connaître à mes compatriotes à quel point la France est aimée dans ces parages si lointains où, grâce au perfectionnement des moyens de transport, il est maintenant facile de se rendre. J’ai désiré rappeler qu’il est là une râce de même origine que la nôtre qui, tout en acceptant loyalement les conditions des traités signés par nos aïeux et en se montrant fidèlement soumise à l’Angleterre, à laquelle elle a été cédée, n’en a pas moins conservé un amour filial pour la mère-patrie. Je demande pardon à mes lecteurs si j’ai dû mettre ma personne en jeu. J’y ai été obligé, représentant un nom cher aux Canadiens Français, celui du dernier défenseur de notre drapeau parmi eux. Pour éviter de toujours parler de moi et pour donner plus de véracité à cet écrit, j’ai souvent laissé la parole aux journaux du Canada. J’ai reproduit leurs articles in extenso, n’osant dire moi-même ce qu’ils écrivaient.
J’ai terminé le tableau de la course rapide que j’ai accomplie à travers l’Amérique, le parc de Yellowstone, les Montagnes Rocheuses jusqu’à l’Océan Pacifique, à l’Archipel de Vancouver. Je n’ai pas la prétention d’en avoir fait une description complète, mais j’ai pensé qu’un coup d’oeil jeté sur tant de merveilles entrevues ne seraient pas sans intérêt.
Chateaudun – Imprimerie de la Société Typographique – 1896
Petit manque sur le haut du dos, sur les coins de la première de couverture. Sinon exemplaire non coupé