La découverte en Espagne d’un manuscrit anonyme consacré à la bataille de Lépante, composé par, vraisemblablement, un témoin direct, apporte une connaissance inégalée à cette bataille qui a donné un coup d’arrêt à l’expansion ottomane en Méditerranée. Lépante a aussi montré que les royaumes chrétiens pouvaient s’unir face à une menace qui mettait en péril leur propre civilisation.
Le rédacteur nous fait suivre en direct la préparation et le déroulement de cet évènement d’un côté comme de l’autre, avec un souci de détails qui donne la vrai mesure de son enjeu. Cet auteur anonyme fait preuve d’une connaissance de la politique de l’époque, de la stratégie navale et décrit les manoeuvres comme les trouvailles des opposants.
La bataille qui opposa le 7 octobre 1571 la flotte des Ottomans à celle de la Ligue se déroula, non pas à Lépante (aujourd’hui Naupaktos), mais en réalité dans le golfe de patras.
Commandée par Dom Juan d’Autriche, la flotte de la Ligue était composée de 192 galères des chevaliers de Malte, de Venise, de Florence, de Naples, de Sicile et du Saint-Siège. Les Turcs, sous le commandement d’Ali Pacha, alignaient 198 ou 230 galères. L’affrontement fut spectaculaire. De la Ligue, on compta 7650 morts. Les Ottomans perdirent 30.000 ou 40.000 hommes. 12.000 esclaves chrétiens furent libérés. Douze galères de Don Juan manquèrent à l’apple, 190 galères turques furent capturées, incendiées, échouées ou coulées.
Le retentissement de la victoire de la Ligue fut immense en Europe ; le mythe du Turc invinciblement dissipé.
Ordre de Malte – Atlantica – 2011