Henri Ghéon présente ici une pièce sur le comédien et la grâce.
La pièce que voici n’a pas encore été présentée : que le spectateur nous excuse de l’offrir d’abord au lecteur. C’est aller, nous le confessons, à l’encontre de nos principes. Mais une fois n’est pas coutume : sur quelques vingt-cinq pièces écrites par nous depuis la guerr, vingt ont été montées et réalisées sans délai. Si celle-ci fait exception, c’est que nous l’avions réservée avec quelques autres à la scène d’un grand théâtre, qu’elle s’adresse à un public non spécifiquement chrétien, une longue attente, est de règle pour les ouvrages dramatiques qui ne se conforment pas au goût du siècle, à ses moeurs, ni à son esprit…
Le Comédien et la Grâce, primitivement le Comédien pris à son Jeu, appartient à la série de comédies et de drames (les Trois miracles de Sainte Cécile, le Pauvre sous l’escalier, Saint Maurice, Bernard de Menthon) que nous estimions capables d’emporter un jour les défenses dressées depuis des siècles entre l’art dramatique catholique et le grand public…
Extrait de la préface de cette première édition.
Première édition – 1925 – 237pp.