Le 3 juillet 1940 (dix jours après la signture de l’armistice), l’amiral Gensoul, qui commande la flotte française de l’Atlantique, réfugiée à Mers El-Kébir, près d’Oran, reçoit un ultimatum d’une flotte britannique, mouillée au large. Il ordonne à la flotte française de se rallier pour reprendre le combat ou d’aller désarmer dans un port des Antilles sous le contrôle allié.
L’amiral britannique ajoute :
“Si vous refusiez ces offres équitables, je me verrais obliger de vous demander de couler vos navires dans un délai de six heures. Faute de quoi, j’ai ordre du gouvernement de Sa Majesté de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour empêcher vos navires de tomber entre les mains allemandes ou italiennes.”
L’amiral Gensoul fait répondre qu’à la force il répondra par la force. Pourtant, dix heures durant, il va tenter de négocier tout en réarmant ses bateaux.
Pour le cinquantième anniversaire de la bataille de Mers El-Kébir (1300 morts), J.-J. Antier a rouvert le dossier complet de ce qui fut pour la Marine française l’une des plus grandes tragédies de son histoire.
Pour la première fois, un historien a pu avoir accès aux archives de la Navy, jusqu’alors inaccesssibles.
Troupe de Choc – 1990