Truites des barrages et des rapides, grenouilles des bassins calmes, où, sa course fournie, la rivière s’allonde, s’étire, et s’endort au soleil, à l’abri des roseaux, cils palpitants, c’est à vous que je dédie ce livre.
J’ai vécu près de vous ces heures divines, détachées du monde, et qui sont des îles dans une existence. Il y a entre nous de secrètes affinités. Quand mon canadien passe auprès de vos, à peine vous inspire-t-il un mouvement de défiance. Je suis des vôtres, en ces bras perdus des rivières où les humains ne fréquentent pas…
Les Editions J. Susse – 1944