La seule chose qui compte
L’art dramatique en ses multiples expressions ne doit pas rester enfermé dans le fonctionnarisme théâtral, étouffé, déformé par la commercialisation à outrance. Partout dans tous les actes de notre vie sociale, il y a place pour un art dramatique renouvelé, réhabilité, rafraîchi, revigoré. Voyons-le à son plus haut sommet, dans la liturgie. Voyons-le dans tous les cérémonials et protocols ; voyons-le dans nos jeux et nos solennités, dans nos fêtes familiales ou populaires, à l’école, à l’usine, en Sorbonne et sur la place publique. Evoluer, chanter, prier, célébrer, agir collectivement, oui, c’est la le domaine de l’art dramatique. Chacun d’entre nous, bien souvent, exerce cet art, sans s’en douter, comme M. Jourdain faisait de la prose.
Léon Chancerel
Collection Feu et Flamme n°1