“Quand on me met à causer, disait volontiers la divines marquise, ne ne fais pas trop mal.” Elle goutait surtout ces conversations d’où la contrainte était bannie. Ce jour là elle n’attendait que trois personnes, pas une de plus, mais trois personnes de qualité dans le salon de l’hôtel qu’elle occupait alors – on était au moi s de mars 1669 – rue de Thorigny, avec sa fille qu’elle venait de marier au comte de Grignan, et le jeune ménage – jeunesse relative du mari – ne se pressait pas de gagner son gouvernement de Provence. En changeant de domicile elle n’avait pas changé de quartier : c’était toujours ce quartier du Temple où elle était ballotée presque depuis sa naissance de la place Royale à la rue Barbette, de la rue des Francs-Bourgeois à la rue des Lions, de la rue d’Orléans à la rue du Temple, et de la rue Sainte-Avoie à cette rue de Thorigny… (début du 1er chapitre)
Albin Michel – 1934