C’est à la porte de la “La Triboulette” que Mélaine reconnut un jour son père, pour la première fois, parmi ceuq qui venaient de boire. L’enfant eut alors un mouvement de peur : et peut-être de honte : “Hilaire sortait de la “La Triboulette” en se passant la langue sur les lèvres encore blondes d’un ourlet de mousse…”
Une partie du décor est planté.
Au moment où sont publiés les Carnets d’Enquêtes de Zola, voici les souvenirs d’un galibot (apprenti mineur de moins de dix huit ans, selon Larousse), Mélaine dans les années 50. La réalité de la mine, après la guerre, a peu changé depuis Germinal : univers de corons, atmosphère de moiteur et de suie, vie quotidienne parfois dramatique.
Et au-delà du récit autobiographique apparaissent les caractères et la destinée d’une génération qui incarne déjà une mémoire collective de cette région du Nord Pas-de-Calais.
Editions Dominique Ballant – 1987 – 277 pp.
Petites traces de feutres sur les deux dernières pages.