Avec une introduction par Eugène Petit, Ancien Directeur du Cabinet du Commissaire Général de Strasbourd
Par décret du 21 mars 1919, un “Commissaire général de la République à Strasbourg” était créé. Un second décret, du même jour, chargeait de cette fonction, à titre de mission temporaire, M. Alexandre Millerand.
La tâche qu’il assumait ainsi, – “tâche noble et difficile”, dira-t-il, – donc deux fois digne qu’il entreprît, comment dès l’abord, la concevait-il ? Dans quel esprit, par quelle méthode entendait-il l’accomplir ?
“Je suis venu ici, – déclarait-il à son arrivée à Strasbour, – pour prendre en main les intérêts de l’Alsace et de la Lorraine. Je leur donnerai toutes mes forces. Il faut que les provinces recouvrées aient toutes raisons de continuer à se féliciter sans réserver de leur retour à la France.
“L’Alsace et la Lorraine, en rentrant dans le giron de la mère patrie, ont compris ce que la France a dépensé de ses ressources et du meilleur de son sang pour arriver au merveilleux résultat.
Elles n’oublieront pas qu’elles ont, comme le reste du pays, à tenir compte des intérêts généraux français. Mais il faut proclamer bien haut que la France n’a pas de souci plus vif que celui de donner leurs désirs les satisfactions qu’elles attendent.”…
Bibliothèque – Charpentier – 1923