Est né à Roquecourbe dans le Tarn en juin 1899. Ex titulaire de la grande Croix de la Légion d’honneur, de la médaille militaire, et de très nombreuses décorations françaises et étrangères. Engagé volontaire en 1917, vivement blessé en 1921 au Levant, va ensuite passer 15 ans en Indochine, dont il assimilera extraordinairement les mœurs, allant jusqu’à rédiger un manuel de langues autochtones.
Attaché en 1938 au cabinet de Georges Mandel, ministre des colonies, effectue plusieurs missions secrètes, notamment en Abyssinie. Après la campagne de France, où sa conduite est remarquable, prend des contacts avec la résistance, puis est nommé à Dakar, et de là à Alger.
Il prend part comme colonel aux opérations de l’Ile d’Elbe et de Provence, puis De Lattre lui confie le commandement de la 14e division d’infanterie. La guerre terminée, le général Salan va de nouveau servir en Indochine, où il sera successivement l’adjoint, et le remplaçant du Maréchal De Lattre.
Nommé commandant en chef à Alger par Monsieur Guy Mollet, et après avoir échappé à un attentat au bazooka, il prend en main le mouvement dit “du 13 mai”, qui aboutit à un changement de régime.
Écarter bientôt d’Algérie, puis mise à la retraite, Salan ne tarde pas à se dresser contre le pouvoir. Après être joint au putsch des généraux de 1961, il prend la tête du mouvement clandestin au à.O. A. S.
Arrêté en avril 1962, aussitôt traduit devant un tribunal d’exception, il échappe à la condamnation à mort après plaidoirie de Me Tixier-Vignancourt, puis est détenu à Tulle en Corrèze.
L’Ordre du Jour – 1965