Le samedi 3 septembre 1870, le lendemain du jour où elle se produit,
la catastrophe de Sedan commence, de-ci delà, à se faire connaître dans Paris.
Cet événement formidable, autant qu’inattendu, produit une impression d’accablement,
de stupeur et, bientôt après, de fureur.
Depuis quelques semaines, certes, et sur un rythme des plus rapides,
les défaites succédaient aux défaites.
Après Reichshoffen, Spicheren, puis Borny, Gravelotte, Saint Privat.
Toutes les fois qu’elle rencontre avec les Allemands, l’armée française est battue.
Mais ces défaites, loin de là, ne paraissait pas irrémédiable.
À deux ou trois reprises, on le savait, à Saint Privat notamment,
elles auraient pu, elles auraient dû,
si les généraux de Napoléon avaient marché au canon, se transformer en victoires…
Librairie Hachette – 1927
Première couverture décollée, sinon bon état général