J’ai écrit ce livre, pour faire comprendre, pour faire aimer le village de France, si prenant et si divers, adapté au sol, modelé par l’histoire, dont le présent s’explique par un passé riche en souvenirs et en enseignements.
Les citadins passent méprisants le long des “vieilles masures”, des “cassines”, dont le peintre fait des chefs-d’oeuvre devant lesquels ils s’extasieront. Répondront-ils par la boutade du philosophe : “Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire pas les originaux ?”
Sachons voir et pénétrer le visage des villages français.
Petit-fils de vigneron et d’instituteur rural – un de ces instituteurs-apôtres du siècle dernier, dont le souvenir persistait cinquante ans après leur mort – j’avais des attaches profondes dans les villages…
Librairie Gallimard – 1941