Les chapitres de ce volume sont inégaux et devaient l’être. Car les thèmes abordés n’ont ni la même importance, ni les mêmes répercussions pratiques : Qui êtes aux cieux fixe moins l’attention que l’énigme douloureuse de la tentation, et le double mal de la souffrance et du péché.
Je n’ai pas écrit pour le plaisir d’écrire, ni surtout pour mendier un éloge, mais pour servir. Comme “la vraie éloquence, dit Pascal, se moque de l’éloquence”, j’ai résolument négligé cet équilibre de la composition que j’enseignai jadis. La sanctification et le salut des âmes sont d’un autre prix, d’un autre résultat, que le balnacement régulier des parties d’un ouvrage…
Un vieux moine d’Irlande dédiait ainsi naïvement un des traités mystiques : “A Dieu, qui m’a bien aimé, et à qui je l’ai bien rendu.”…
Extrait de la Préface
Librairie Arthème Fayard – 1953